Kanos
iKanoGrafik
Artiste indépendant
Originaire de la banlieue nord de Paris, concepteur du projet CelloGraff, ma principale préoccupation se trouve au cœur de la ville, là où les codes se bouleversent, se recouvrent et disparaissent.
La rue digère tout et revêt différentes apparences au cours du temps.


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48°Nord 2°Est en sous-sols




Musique: Tao Haceka, Photos: Xelecce, Montage & intervention: IkanoGrafik


Comment faire prendre conscience de l’immensité du réseau qui s’étend sous les pieds des Parisiens? Il s’agit de plusieurs centaines de kilomètres de galeries. Chaque partie de Paris regorge de secrets enfouis. Je décide d’en mettre un à jour. Le tracé représente le plan des sous-sols communiquant avec la plaque d’égoûts (échelle 1/400ème ).Les carrés représentent les sorties les plus proches (d’autres bouches d’égoûts). Le lieu est la place d’Italie dont j’ai réussi à me procurer le plan des sous-sols (source IGC,Inspection Generale des Carriere ). 48,86373°Est, 2,40856°Nord sont les coordonnées GPS exacte de l’emplacement de l’intervention.


« (…)si l’on arrachait l’épiderme hérissé de maisons qui couvre les entrailles du sol de Paris(…) les regards seraient épouvantés de cette révélation souterraine,de ces formidables arcanes que n’éclaira jamais le soleil…Nous marchons, nous rions, nous dansons, nous jouons sur un tapis composé d’horribles choses, des choses que ne désigne aucune langue et qui attendront toujours un nom. »

Joseph Méry

« Le sous-sol de Paris, si l’œil pouvait en pénétrer la surface, présenterait l’aspect d’un madrépore colossal. Une éponge n’a guère plus de pertuis et de couloirs que la motte de terre de six lieues de tour sur laquelle repose l’antique grande ville. Sans par-ler des catacombes, qui sont une cave à part, sans parler de l’inextricable treillis des conduits du gaz, sans compter le vaste système tubulaire de la distribution d’eau vive qui aboutit aux bornes-fontaines, les égouts à eux seuls font sous les deux rives un prodigieux réseau ténébreux ; labyrinthe qui a pour fil sa pente. »

Victor Hugo